Selon l’agence Reuters, le marché automobile aux États-Unis vit une très mauvaise période. Les ventes de véhicules particuliers et utilitaires légers ont chuté et les trois premiers mois de l’année 2022 pourraient correspondre au plus faible volume jamais atteint pendant cette dernière décennie.
Pour les analystes, les immatriculations devraient chuter de plus de 24 %, et une baisse de 16 % des ventes pourrait se contracter au premier trimestre. Perturbées par les problèmes d’approvisionnement dans la chaîne de production causés par la situation sanitaire en Chine et la guerre en Ukraine, les ventes d’automobiles aux États-Unis affichent 700 000 véhicules en moins en ce début d’année.
En effet, de janvier à mars 2022, deux gros constructeurs du secteur (Toyota et General Motors) ont vendu, par rapport à la même période l’année dernière, respectivement 15% (pour Toyota) et 20% (pour General Motors) de véhicules en moins. Toyota a seulement écoulé 514.592 véhicules sur le marché américain de janvier à mars et General Motors a quant à lui vendu 512.846 véhicules dans le pays. Du côté des autres constructeurs, les ventes ont reculé de 30% pour Nissan, 23% pour Honda Motor et 4% pour Hyundai.
« En temps normal, une économie américaine aussi forte se traduirait par des ventes de véhicules de l’ordre de 17 millions« , explique l’économiste en chef de General Motors, Elaine Buckberg.
Cependant, depuis plus d’un an, l’ensemble du secteur est particulièrement perturbé par un manque de disponibilités de certaines pièces, dont les semi-conducteurs et cela entraine des suspensions temporaires des lignes de production chez plusieurs constructeurs.
General Motors s’attend donc à ce que le nombre total de véhicules vendus dans le pays atteigne 14,1 millions sur la période, contre 16,8 millions en 2021 « en raison de niveaux de stocks (chez les concessionnaires) et de production moins élevés ».